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Expérience

Guglielmo Marconi Biographie

Salvan - Les Marécottes

Du messager à la T.S.F.

L'éternel besoin humain de communication a, de tout temps, favorisé l'émergence de géniales inventions. Il y a de très nombreux siècles déjà, des moyens aussi divers que les pigeons voyageurs et les messagers ou aussi ingénieux que les tours à feu et le tam-tam furent exploités pour transmettre des informations. Ils donnèrent très vite la mesure de la puissance de leurs utilisateurs et restèrent longtemps l'instrument exclusif de quelques privilégiés. Longtemps aussi la communication demeura limitée soit dans sa vitesse, celle du coursier ou du cheval au galop, soit dans sa distance qui, dans le meilleur des cas, ne pouvait dépasser l'horizon. Petit à petit, des procédés plus élaborés se développèrent, permettant la transmission de mots et de phrases et inaugurant ainsi la véritable télégraphie. Celle-ci connut d'importants perfectionnements passant progressivement du télégraphe optique de l'abbé Claude Chappe au télégraphe électromagnétique de Samuel Morse. Malgré la rapide extension (câbles transocéaniques) de cette dernière invention et la non moins spectaculaire découverte de Graham Bell (le téléphone), le dernier quart du XIXe siècle rêvait déjà d'un autre moyen de communication qui n'ait pas de fil à la patte : une télégraphie sans fil.


Les pionniers de la T.S.F.

La paternité de cette nouvelle T.S.F., la radio, qui permit la communication entre stations mobiles sur terre comme sur mer et même dans les airs, ne peut être attribuée à un seul individu. Elle revient en effet à un groupe de chercheurs dont les découvertes furent conjuguées pour aboutir finalement à cette invention. Comme nous le savons aujourd'hui, la T.S.F. utilise pour se propager des ondes électromagnétiques. Leur découverte fut capitale. L'honneur en revint au physicien et mathématicien écossais Clerk-Maxwell en 1865. Vingt-trois ans plus tard, Heinrich Hertz parvint à produire ces ondes et à en mesurer la fréquence. La vérification expérimentale par ce savant allemand des hypothèses théoriques de Maxwell suscita aussitôt un très grand intérêt chez nombre de chercheurs. En 1890, devant la prestigieuse Académie des sciences de Paris, Edouard Branly présenta un appareil « radioconducteur ». Également appelé « cohéreur », cet élément essentiel dans la découverte de la T.S.F. fut sensiblement amélioré par Aleksandr Stepanovitch Popov qui, parallèlement, mit au point la première antenne radioélectrique. Ce grand chercheur russe, considéré aujourd'hui encore dans son pays comme l'inventeur de la T.S.F., bénéficia également des études de Sir Oliver Lodge et de Nikola Tesla. Ainsi, dès 1895, tous les éléments semblaient réunis pour développer un nouveau système de communication sans fil. Le jeune Italien Guglielmo Marconi allait bientôt mettre à profit ces importantes découvertes pour réaliser la T.S.F. .


Le jeune Guglielmo Marconi

Fils d'un riche propriétaire foncier italien et d'une Irlandaise dont la famille possédait plusieurs distilleries de whiskey à Dublin, Guglielmo Marconi est né le 25 avril 1874 à Bologne. Il n'avait que trois ans lorsqu'il partit pour la première fois avec sa mère en Angleterre; l'anglais devint rapidement sa première langue. De retour en Italie, à Pontecchio, il suivit des cours avec un précepteur. Ce n'est qu'à l'âge de douze ans que Guglielmo fréquenta vraiment une école. Il en garda un souvenir amer, ses camardes et ses professeurs le traitant comme un étranger à cause de son accent anglais. Malgré cette pénible expérience, il se lia d'amitié avec un camarade, Luigi Solari, qui resta son confident, son assistant et son ami durant toute sa vie. Durant les quelques années que sa famille passa à Livourne, Guglielmo reçut de son père un bateau à voile, cadeau qui développa son amour de la mer et plus tard son désir de trouver un système de communication maritime.


D'un versant à l'autre des Alpes

À cette même époque, le jeune Marconi se lia d'amitié avec un vieux télégraphiste presque aveugle qui lui apprit le Morse. Ayant repris le cours de ses études à l'Istituto Nazionale de Livourne, il montra un attrait très exclusif pour les sciences, attrait qui ne tarda pas à faire le désespoir de ses professeurs et de son père. Face à la précarité de ses résultats, sa mère qui avait, semble-t-il, décelé en lui quelques prédispositions scientifiques, lui fit donner des leçons privées de physique. C'est ainsi dans le laboratoire de Vincenzo Rosa du lycée Niccolini et avec le professeur Giotto Bizzarini que le jeune Italien acquit ses premières notions solides de physique expérimentale et de mathématiques. Il fit également la connaissance du professeur Augusto Righi à l'Université de Bologne dont il fréquenta les cours comme « auditeur ». Malgré le scepticisme de son père, il envisagea dès 1894 de transmettre un message sans fil et travailla avec acharnement dans son véritable laboratoire expérimental au troisième étage de la villa Grifone à Pontecchio. Après des essais encourageants, il se rendit sur l'autre versant des Alpes, probablement durant l'été 1895, pour séjourner dans une station « climatérique » bien connue à cette époque : Salvan.


Salvan au XIXe siècle : précarité

À l'image de celle du Valais, la population du plateau salvanin était durant le XIXe siècle essentiellement pastorale. Élément indispensable pour la survie des gens de cette vallée, l'élevage des bovins et des caprins forçait les faucheurs à rivaliser de témérité. L'Almanach du Valais de 1896 rappelle que la fenaison se déroulait « dans des parois que les chèvres mêmes n'osaient pas aborder ». Ce manque d'herbe contraignait parfois certains propriétaires à « miander » ou, autrement dit, à faucher de minuscules parcelles escarpées à l'aide d'une faucille. La précarité financière de ces familles souvent fort nombreuses les obligeait à tirer un maximum de profit de leurs terres exiguës. Arbres fruitiers, jardins potagers, champs de pomme de terre, de seigle, d'avoine ou de blé leur permettaient de vivre en quasi autarcie.


Draps, « guespi » et ardoises

Pour améliorer l'ordinaire, ou pour acheter les incontournables « produits de la ville », les habitants de la région de Salvan se devaient de compléter leurs revenus par des activités annexes. Ainsi les femmes tissaient et fabriquaient des toiles et des draps. Les hommes travaillaient en forêt, au flottage du bois avec leur « guespi », dans des ardoisières ou dans la partie supérieure de la vallée à l'extraction de cristaux ou de blocs de glace (glacier du Trient). Parfois même, certains Salvanins s'engageaient en France voisine comme détartreurs de tonneaux, domaine dans lequel ils avaient acquis, semble-t-il, une excellente réputation. Mais quelle que soit la nature de leurs revenus accessoires, les familles fortunées étaient généralement rares. La précarité était le lot commun de la grande majorité des habitants de cette vallée.

La situation allait heureusement évoluer durant le dernier quart du XIXe siècle. En effet, le cachet de cette région commença à attirer quelques estivants. L'engouement pour des sites naturels particuliers (gorges, panorama, etc.) conjugué à l'attrait des sommets dont Salvan ne manque pas, amena toujours plus de touristes dans ce qui mérita bientôt le qualificatif de « station ». Cette commune figura ainsi rapidement parmi les lieux de villégiature les plus courus comme en témoigne l'installation d'un réseau téléphonique en 1897 déjà, trois ans avant Zermatt ! Une infrastructure hôtelière de qualité y fut développée et Salvan accueillit dès les dernières décennies du XIXe siècle nombre d'illustres vacanciers. Marie Troillet, Edouard Rod, Eugène Rambert, Albert Gos, Emile Javelle et plus tard Igor Stravinski contribuèrent à faire connaître Salvan et ses environs.


Une station « climatérique »

Salvan sut également jouer sur la qualité de son air et son altitude pour se définir comme une véritable « station climatérique ». Les témoignages vantant ces qualités ne manquent pas. Alors qu'un médecin d'outre-Sarine, le Dr Gsell-Fels, recommande Salvan comme « un séjour d'été idyllique », E. Gross loue, en 1880, son village d'origine : « Salvan est un séjour excellent pour tout le monde, mais surtout pour ceux dont la santé débilite. Chacun sait quelle est l'importance de l'air et du grand air pour la santé de l'homme; personne n'ignore que, sous sa bénéfique influence, [...], les chairs étiolées reprennent et fleurissent, les forces reviennent comme par enchantement. Or tels sont les effets plusieurs fois déjà constatés de l'air de Salvan. Ce n'est pas l'air trop vif et souvent délétère des hautes montagnes; ce n'est pas l'air miasmatique des plaines et des villes : c'est le juste milieu parfois si difficile à trouver. »

Fort de cette publicité et de l'afflux toujours croissant d'estivants, les hôtels, pensions ou autres restaurants connurent leur « âge d'or » jusqu'à la Première Guerre mondiale. Ainsi, lors du passage de Marconi, l'on recensait plus de quarante établissements touristiques dans la seule commune de Salvan.


Marconi à Salvan

Alors qu'il séjournait à Andorno près de Santuario di Oropa, dans les Alpes italiennes, Guglielmo Marconi se passionna pour un article paru en marge du décès de Heinrich Hertz, physicien allemand qui avait révélé l'existence d'ondes électromagnétiques. Galvanisé par cette lecture, Marconi entreprit de transmettre un message sans recourir à un fil pour relier l'émetteur au récepteur. C'est probablement l'été suivant, soit en 1895, que Marconi se rendit à Salvan. Les circonstances exactes de ce déplacement ne sont pas clairement établies. Il est toutefois permis de croire que le jeune chercheur se rendît en Valais pour y soigner une affection respiratoire.


Le train et les mulets

Probablement arrivé en train à Vernayaz, bourgade desservie par la ligne du Simplon depuis 1859, Marconi emprunta la seule route de l'époque reliant la plaine à Salvan : la « route du Mont ». Il loua des mulets pour franchir les quarante-trois lacets qui le séparaient encore de la station « climatérique ». Le Martigny-Châtelard ne fut inauguré qu'en 1906. Lorsqu'il parvint à Salvan, Guglielmo n'avait pas encore l'aura dont il bénéficiera quelques années plus tard. Il était un estivant comme les autres, à un détail près : il transportait deux curieux appareils auxquels il vouait la plus grande attention.

Aussitôt arrivé, Marconi chercha un logement pour lui et son frère Alfonso. Il loua d'abord un chalet chez un certain Monsieur Ducret. Une semaine plus tard, son frère repartait; Guglielmo emménagea alors dans une chambre au fond de la place de Salvan. Sise au deuxième étage de la maison de Pierre Alexis Revaz dit « Tripette », elle était située dans une rue au nom prémonitoire, la rue des millionnaires ! Cette maison, qui abritera plus tard une laiterie, existe toujours aujourd'hui malgré les profonds bouleversements qu'a connu ce quartier. Elle est habitée par Aimée et Jean-Jacques Revaz.


« Alors, petit, ça t'intéresse ? »

Habitant le quartier du Fontanil, aujourd'hui près de la gare Martigny-Châtelard, Maurice Gay-Balmaz était né en 1885. Alors qu'il jouait dans les environs de sa maison, il fut particulièrement intrigué par « un étrange appareil entreposé dans l'herbe ». Marconi qui logeait chez Monsieur Ducret, l'oncle du jeune salvanin, s'aperçut de l'intérêt que portait cet enfant à son installation. Après s'être approché de lui et avoir gagné sa confiance, il lui dit dans un français presque sans accent : « Alors, petit, ça t'intéresse ? Si tu veux travailler avec moi, je t'engage. » La réponse fut aussi rapide qu'affirmative. Maurice, alors âgé d'une dizaine d'années, nous étions probablement au début de l'été 1895, pouvait désormais porter l'étrange attirail qui, quelques instants plus tôt encore, le faisait rêver ! La générosité et la sympathie de Marconi ne tardèrent pas à développer le sentiment d'admiration qu'éprouvait Maurice face à cet estivant décidément pas tout à fait comme les autres. Même si ce petit travail lui valut parfois quelques tensions avec ses jeunes camarades un peu jaloux, Maurice allait, sans en avoir conscience, prendre part à l'une des plus grandes découvertes de notre temps en assistant le grand physicien Guglielmo Marconi, alors âgé de vingt-et-un ans.


La Pierre Bergère

Tout commença à la Pierre Bergère, bloc erratique qui domine le village de Salvan. « Le matin, nous raconta plus tard M. Gay-Balmaz, nous partions vers les Rochers du soir. » Marconi, juché sur ce promontoire, tentait d'émettre des ondes à l'aide d'un batterie, d'une bobine de Ruhmkorff, d'un éclateur de Righi et d'une antenne. Maurice Gay-Balmaz se trouvait au pied de cette pierre, soit à quatre ou cinq mètres. Son matériel était pour le moins curieux : une perche d'environ deux mètres cinquante le long de laquelle courait un fil métallique relié probablement à un cohéreur de Branly, une batterie et une sonnerie. Le matériel que les frères Marconi avait méticuleusement transporté depuis l'Italie était ainsi prêt à fonctionner : sur la pierre, Guglielmo et son émetteur et au bas du bloc erratique, le jeune salvanin avec son système récepteur.


« Ça va bien, ça commence ! »

Mais il fallut malgré tout quelque temps avant que la communication ne passe, comme nous le rappelait Maurice Gay-Balmaz : « [...] pour commencer ça ne sonnait pas et puis à force d'essais, d'études et de réglages de son appareil ça a sonné à cette distance-là. [...] Marconi avait un visage radieux, [...], il m'a dit, [...], il m'a fait signe depuis sur la pierre : « Ça va bien, ça commence ! » Alors il m'a fait aller plus loin, peut-être cent mètres plus loin. Alors là ça a été quelques fois [...] peut-être une demi-journée d'essais encore avant que ça n'ait sonné. Et ça a sonné. Et on a poursuivi comme ça. »


Drapeau blanc et drapeau rouge

La voix chevrotante et pleine d'émotion de l'assistant salvanin de Marconi nous renseigne encore, à travers les trois interviews précieusement conservées, sur les lieux de réception et la façon de procéder à ces essais. Lorsque la distance séparant Marconi de Gay-Balmaz était trop grande pour communiquer oralement, ceux-ci échangeaient des messages à l'aide de drapeaux. Ainsi, lorsque le récepteur fonctionnait et que la sonnerie retentissait, le jeune garçon agitait un drapeau rouge. Inversement, l'absence de transmission était communiquée au moyen d'un drapeau blanc. Dans l'un de ses témoignages, Maurice Gay-Balmaz précisa encore que, le récepteur n'étant pas toujours visible depuis la Pierre Bergère, il devait parfois se déplacer pour transmettre le résultat de ces essais. Le chercheur émérite et son assistant éloignèrent progressivement l'émetteur du lieu de réception. Ainsi les quatre ou cinq mètres initiaux se muèrent bientôt en quelques centaines de mètres. De la Pierre Bergère, des liaisons furent en effet établies avec « Les Maraîches », les « Rochers du Soir », « La Combaz », « Ladray », le « Creté du Serré » et même avec ce que Gay-Balmaz appela "une propriété au sommet des Marécottes ». Dans cette dernière éventualité, la distance de transmission aurait atteint environ un kilomètre et demi.


Des Salvanins surpris

À n'en pas douter, ces différents essais ne manquèrent pas de surprendre des Salvanins peu habitués à voir des gens se promener avec une perche, des instruments « étranges » et des drapeaux ! Mais cette singularité eut au moins le mérite de fixer dans les mémoires le souvenir d'un petit garçon parcourant la région avec un très étrange attirail. Ainsi, plusieurs personnes aujourd'hui décédées se rappelaient avoir vu le jeune Maurice arpentant les prés situés au-dessus du quartier de « La Combaz » à Salvan.


« Très distingué et très simple »

En dehors de ses expériences pratiques, Marconi se consacrait à l'amélioration de ses appareils. Le chercheur s'octroyait tout de même quelques moments de loisirs; il aimait à se promener dans cette commune. Maurice Gay-Balmaz nous rapportait que Marconi appréciait beaucoup les paysages de cette vallée et que, le dimanche, il se rendait volontiers au Vallon de Van ou aux Marécottes. Quoique peu expansif, le jeune physicien semblait très apprécié par ses hôtes. Tous les témoignages concourent en effet pour le qualifier de « personne agréable » ou d'homme « très distingué et très simple ».


Une lettre de Rome

Après plus d'un mois et demi d'expériences, Marconi rentra en Italie. Le seul souvenir tangible qu'il laissa dans cette commune furent quelques fils de cuivre négligemment oubliés dans sa chambre. Le jeune Maurice espérait bien revoir un jour celui qui, un été durant, l'avait fait rêver. Marconi, qui n'avait pas oublié son jeune assistant, lui adressa quelque temps plus tard une lettre qui, comme nous l'explique son destinataire, n'aboutit malheureusement pas à une nouvelle rencontre : « [...] je ne me doutais pas qu'il deviendrait célèbre ! Si bien que lorsqu'il m'a écrit pour me demander de venir passer quelques jours à Rome, je n'ai pas songé à garder la lettre ! Il n'en demeure pas moins que j'étais très fier de recevoir une lettre de si loin [...]. Hélas, j'étais encore bien jeune, et mes parents n'ont pas voulu me laisser partir. Je lui ai répondu, avec la maladresse d'un petit écolier, mais je ne l'ai jamais revu à Salvan. » Malgré la promesse faite par Marconi de prendre tous les frais à sa charge, ce rendez-vous n'eut en effet jamais lieu. La grande peine qu'éprouva Maurice Gay-Balmaz en cette occasion resta longtemps gravée dans sa mémoire et, près de septante ans plus tard, lors de sa dernière interview, il éprouvait toujours une profonde rancœur à l'égard de l'irrévocable décision de ses parents.


Deux destinées

Les deux hommes ne se revirent jamais et connurent des destins bien différents. Après avoir poursuivi ses expériences en Italie et confirmé cette retentissante découverte par le dépôt d'un célèbre brevet à Londres en 1896, Marconi ne cessa d'améliorer un système de transmission avec lequel il battit un véritable empire financier. Sa découverte lui valut les plus grands honneurs dont une quinzaine de titres de docteur « honoris causa » et d'importantes récompenses scientifiques dans le monde entier dont le prix Nobel de physique en 1909. Maurice Gay-Balmaz connut pour sa part une vie plus paisible. Après une formation de menuisier, il participa aux premières transformations du Préventorium des Sœurs de Saint-Vincent de Paul au Bioley sur Salvan où il fut ensuite engagé en qualité d' « économe ». Il épousa en 1912 une florentine, Henriette Giovannini. Soucieux de se rapprocher de son lieu de travail, il emménagea dans la maison « Le Mûrier » au Bioley où il mourut à l'âge fort respectable de quatre-vingt-dix ans.
Ainsi, plus d'un siècle après les premières tentatives de Guglielmo Marconi, Salvan peut se targuer, à une époque où la transmission par satellite n'étonne plus personne, d'avoir offert son cadre idyllique aux premiers pas de l'une des plus grandes découvertes de notre temps.

Texte par Yves Fo​urnier, historien

Pour en savoir plus

  • Fred Gardiol, « Marconi in Switzerland », in Antennas & Propagation Magazine, Vol. 38, No 6, Dec.1996.
  • U.E.R., « Un siècle de T.S.F. », in « UER-Revue technique », No 263, Union européenne de radiotélévision,            Genève, 1995.
  • Degna Marconi, Mon père, Marconi, Éd. Balmuir, Ottawa, 1983.
  • U.I.T., Du sémaphore au satellite, Union internationale des télécommunications, Genève, 1965.
  • D.G. P.T.T., Un siècle de télécommunications en Suisse (1852-1952), Direction générale des P.T.T., Berne, 1952, 3 vol.
  • Luigi Solari, « Quaranta anni con Marconi », in « La parola nel mondo », No 3, Padova, 1938.

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